Laëtitia est née à Perdreauville, dans un chapelet d’îlots urbains yvelinois séparés de verdure.
Elle débute très tôt la musique et la danse. Même si vous la verrez souvent vêtue d’un tutu, elle choisit les salles de concert et apprend pendant quinze ans une variété de techniques vocales à l’École des 4 z’Arts, dans un cadre associatif et populaire. Elle poursuit en parallèle son apprentissage du chant à l’Ecole Nationale de Musique de Mantes-la-Jolie. La plasticité de ses aspirations l’astreint à un travail quotidien de sa voix.
En 2008, avec un camarade guitariste, elle fonde TinToyz, premier rayon de sa roue rock.
Avec Les F’illes, c’est au registre jazz qu’elle se frotte. Quatre voix s’y accordent pour une polyphonie vocale teintée de soul.
La même année, elle donne les derniers coups de crayon à son tour de chant « Je me pique à l’eau de Javel ». La chanteuse pétrie d’addictions, y fouille le répertoire canaille de la chanson des prostitués des faubourgs. Sur scène, elle jongle avec les mots, tantôt gais, parfois graves, de ces tronches crépusculaires. Elle installe ensuite pendant deux ans ce spectacle dans les paysages purs d’une nature escarpée, en Islande. La tête brûlée cogne ses chaises contre la dureté des pierres, frotte sa voix à l’épaisseur glacée de l’air.
Elle revient recouverte de bleus, qu’elle panse en creusant dans un rhizome musical reliant Bjork et Le Tigre, Neil Young et Sigur Ros, Fréhel et les Rolling Stones.